Ma cure de rajeunissement… c'est L.

Quoique la vieillesse venant ne me pèse en rien. Elle m’allége plutôt, de cheveux. Je m’en fous de vieillir, quoique encore éloigné.

Je suis toujours autant éloigné de l’age de mes parents… et après tout vieillir est aussi le privilège de voir mûrir ses enfants. Et cela me comble d’aise.

A un journaliste qui venait l’interviewé dans sa maison italienne Léo Ferré eut une réplique géniale. Le journaliste allait à la rencontre de Léo attablé et lui cria d’entrée : « Alors Léo, toujours vivant ? ». Sans mot dire Ferré observa un décompte avec ses doigts. Le pouce puis l’index, le majeur, l’annulaire, l’auriculaire se baissaient successivement puis l’autre main fit de même. A un moment le journaliste demanda ce que cela signifiait. Ferré répondit narquois : « je compte les secondes où vous vieillissez aussi monsieur ! »

Vieillir, viellir, vieillir, je le sais est une hantise. Mon donjon en tout cas n’abrite pas de fantômes de ce genre qui n’ont aucune prise sur moi. « On verra quand tu auras 60 ans », je ne les ai pas encore et je suis à peu prés à égale distance entre mes 20 et mes 60 et croyez vous que je pleure sur mes 20 ? Que nenni ! Je m’en fous. Je suis heureux dans ma peau de bête d’homme.

Dans un bouquin de Pierre Daco racontant la sexualité, j’avais vu quelque chose d’effrayant ! Durant la vie d’un homme l’érection se fait de plus en plus basse. Les décennies passant, la bite ne collerait plus au ventre comme dans l’adolescence et qu’elle s’affaisserait pour n’être qu’une ligne verticale au corps pour, à la soixantaine, raser la moquette. Idée stupide et invérifié chez moi, elle colle toujours au ventre ! Ce putain de psycho n’a qu’à mesurer ma bite et son évolution.