Mardi 24 janvier 2 24 /01 /Jan 02:32

Si pour maîtresse, le chanteur le plus notable est le grand Léo, la graine d'anar', pour moi j'y vois dans la même onde que les deux agitent d'un bord à l'autre de la vie, chacun dans sa partie, celui qui se trouve sur "notre" bord : Gérard Manset.

Bien que j'abhorre le petit Raphael et sa voix de pinson, j'y vois là encore un lien entre les goûts de maîtresse et les miens... puisqu'elle l'aime... et puisque Manset écrit pour lui et que je leur crois un lien même plus important entre eux...

Bref, bien-sûr Léo est un monstre et je l'ai déjà dit il y a quelques années (le blog autel-trashland-trinity date un peu et je le protège des rides !) la chanson "on est pas sérieux quand on a 17 ans" (mon fils à 17 ans aujourd'hui !) a bercé mon adolescence-little-beat-trashland. Mais de très loin, et même musicalement, je lui préfère le Gérard. Léo, c'était quelqu'un à voir, et je ne l'ai pas vu. Gérard sans doute aussi, mais ne s'est jamais produit. Décidément, l'un l'autre se partage ombres et lumières. Lumières...

Gérard Manset est, de ce que je lis et écoute, un des derniers poètes français. Vivant, le seul peut-être mais je ne connais pas tout... Parfois je m'en vais vers Mollat au rayon des livres "a-normés" des poètes. Là, il y a à lire... Et je m'étonne... Et là je serais un petit Dumas à prosodier des heures dans ma petite bulle, ma petite lune. A faire se batailler et babiller les mots et les phrases entre eux pour en sortir une substance poétique à envoyer, toute liquide qu'elle serait, à grands jets sur maîtresse chérie, sur Lady Trinity.

Manset est donc un des derniers poètes français. Sa distance. Ses mots singuliers. Et parfois ses musiques qui collent comme du chewing gum à son liquide prosodique. 

Ce que j'aimais chez Léo c'est sa proximité élégante avec la mort. Sa manière (matière) de le (la) raconter. Tout ce qui colle aux cordes de ses violons, à ses cheveux de vieux grisons. Et tout ce qui pénètre les chanceux visités qui l'écoute. J'aime. Me rapprocher de la faux, c'est un peu me rapprocher de la vie ICI ET MAINTENANT. C'est une conscience sourde qui me parle le soir quand je mets ses oeuvres sur ma platine. C'est pleurer que je vive si bien. C'est chercher la douleur que le sel dans les plaies révélait à Saint Jean, à François D'assise. A la tuberculose de la petite Thérèse. C'est considérer le bonheur qui m'accable et le regretter "ai-je mérité pareil sort ? N'est-ce pas que je vais perdre ma fille, mon fils ? que je vais en perdre 3 une nuit ? que je vais payer ce bonheur, cette odieuse chance qui me frappe depuis l'enfance ?". Va t-elle me faire perdre la vue et le goût à force de trop en manger ? ö maîtresse vous êtes mon chemin, mon coeur, pour réparer l'irréparable et odieux bonheur... Vous êtes lumière supplémentaire mais vous pouvez en être le juste abat jour. Abajournez mes journées, que je ne sois redevable de rien aux cieux ! Que j'aie mangé mon pain noir avant d'être trop fripé. Que j'aie mangé, peut-être un peu, comme j'aurais destin lié et peines communes avec les petites soudanaises retranchées et qui se font coupe-coupées par des hordes aussi débiles et cruelles que noires. J'aurais destin lié, un peu, en rendant de ce bonheur inique dans les larmes et le sang, avec la peine de la mère juive dont on met le bébé, encombrant, au feu. Destin lié, un tout petit peu à ce petit bébé enflammé. De tous ceux qui ne se posent plus la question du "comment je vais mourir", chiche interrogation, quand tout nous tire par les pieds au fond, Monte-Cristo, quand on n'a plus que la peau sur les eaux. De tous ceux qui sourient les dents voyantes, voyants de la vie comme au fond d'un puits. Quand tout nous tire vers le fond. La corde jetée dans l'onde et personne pour y répondre. Tu restes au fond, seul ou avec ta progéniture que tu couvres d'effroi malgré toi, et tu coules...

Manset, comme Ferré, ne nous joue pas les fesse matthieu quant aux profondes interrogations. Pas avares dans les violons à me mettre dans les cordes. 

Les petits destins dont il parle sont les grands élans vautrés. Tout va tomber. La balise sur le bas côté, le fossé. Me voilà mal. "Vahiné ma soeur" ; "finir pêcheur" ; "quand on perd un ami"... n'en jetez plus, il a tout dit ! Il a tout chanté jusqu'à s'étrangler ! "Quand on perd un ami" nous plonge dans l'infini. Un bain froid à -273° selon la norme du zero absolu.  "Le chant du cygne". Putain... C'est fou ce qu'en quelques chansonnettes je vois rappliquer les lions dans l'aréne, et moi et moi : l'étouffe chrétien ! Je ne vaux rien sinon ma filiation ! Mange-moi connard de lion !

 

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autoportrait de fille

 


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