Dans les brulures du sel
épandre mon âme dans la voie lactée.
Trouver qui je suis, où je vais, dans la mutliplicité
Des points de moi perdus
entre deux ou trois galaxies
trouver ma vie dans l'écartélement d'un trou noir.

Ses gènes j'aime
son sans-géne
sa seule nuisette "ciel bleu d'étoiles"
pour vétement de pute noctambule
rien sur le coeur
rien !
une larme coule encore entre ses gros beaux seins
que les damnés de la terre se sont rendus fous à malaxer.

j'aime ses gènes
sa démarche bourgeoise - is it a bourgeois construct ? -
dans la rue "des concassés"
le cul aussi
aussi !
une larme coule encore
ses tétons maquillés d'or.

Elle a les mains pleines de bite
des odeurs salopes
elle a la peau soyeuse
elle a du passer ses étés dans les geysers d'Islande
Elle a le coeur chaud
ébranlé encore de la dernière spanish branlette !

Elle est la femme
que tant d'homme ont manqué
et qui manque à tellement de bougres.

Laissez moi la reconquérir
jusqu'à son coeur et sa tête
son ventre et ses fesses.

Si un amant au profil superbe s'avançait
je l'éffacerais avec mon pistolet à fleurs
je lui offrirai des bouquets
que lui même ne saurait pas trouver
je lui donnerais des frissons en me pendant à ses cuisses
que lui même peinerait à atteindre
et tout comme ça dans la ronde
rien que mes mains sur ses fesses assurées
la ferait tomber dans des mets délictueux
et l'autre tournerait bougon d'impuissance
si un amant se présentait devant sa porte
je le rendrais fade et inutile
regarde, l'amant des jeux essouflés, des jeux universels
ou tu fais la pucelle ou la reine
et où tu n'en reviens pas de sortir tout de toi
pour être aussi chienne
et avoir tant d'envies
qu'on cache comme une lettre
d'un amoureux, qu'on garde secréte.

Laissez-moi la reconquérir
par les mots qu'elle m'inspire
qu'elle claque les doigts et je serais là
je me sens tellement privé d'elle
que de bougon je passe à esclave
mais enchaîné à son coeur à son sourire
à nos moments de tout de rien
qui me sont revenus comme autant de trésors
cachés sous le sable du bassin.

CONDITIONS POUR JOUIR D’AVOIR MAL

Le monde est doux
et rond
il sent bon
sans mot dire
couché contre vous
interdite.

Le soleil me dit des choses
de son oeil franc topaze
me fait rougir
il a dans ses rayons
le vélo des vacances
et la promenade à l'abris des oeils.

Le soleil me dit des choses
de serviette jaune et de rose
des feux d'artifices qu'il tirerait sur la plage
où nos corps nus étendus
se feraient lécher les pieds par le roulis des vagues
pendant que je te lécherai la chatte comme un morfal.

le soleil me dit des choses
du bonheur et d'herbe mouillée
de tes fesses à caresser entre deux arbres
de rires qui se perdent en écho
de balades en forêt
et toujours ma faim de te foutre à poil
de te faire gémir et crier dans notre bonheur rouge rubis.

Le soleil me dit des paysages
de montagne de quartz
de sueur sous les chapeaux
de plan d'eaux et notre tente pour chapiteau
de jeux du cirque bestials
quand le soleil tire son rideau
oh que c'est beau
Dieu que c'est bon.

Le soleil me dit des choses
il en dit à ta lune
quand mon corps s'empale dans ta citrine
et nos joies jumelles
se caressent les seins
se bouffent par le pissenlit
et tout devient joli
et nos chairs collés
et nos souffles dans nos bouches
de nos langues dans nos bouches.