Elle balaie de ses pieds 

plein de vert,

virevolte et tourne toupie.

    Les taches rouge coquelicot 

que les impressionnistes peignaient jadis

sont les vallées qu'elle franchit nue.

Que la nature est bien faite.

    Les mas, le jas du Bouffan,

les montagnes calcaires 

transitoires entre vert et ciel

magnifient son corps de ballet, dansant, libre.

    Il lui semblerait d'une jambée

rejoindre le pays de sa mère.

    Ses pointes font terriers

et sa grace écartelée, magnifiée,

une cuisse en France, l'autre en Italie

et sa chatte qui se plante aux Alpes.

     Que la nature est bien faite

le vent s'éprend de ses cheveux

les prend, qu'ils flottent, et les laisse ;

elle sourit.

Paul, Georges, Ce que la nature l'a faite belle !