Votre cul

est un astre

il colle, il attire

et la bête et le civilisé en moi

gravitent autour.

Le rusé maléable

monte des plans pyramidaux 

inscrit des cachettes et des trappes

dans une architecture compliquée

issue des caveaux de mon cerveau.

des plans pyramidaux rhomboïdales 

comme une bite,

queue dalle !

il y voit le chemin palmiers

la haie d'honneur

le char

pour l'y mener comme à Gizeh

et la dévorer

que la bête se repaisse de chaque parcelle de son corps

son odora di femina

sa tendesse de griffe

ses ardeurs fauves

et qui est l'un et qui est l'autre ?

et qui se plaint et geint et qui est pleine

est-ce la lune 

qui fait la nuit ou l'inverse ?

mon âme se découpe

par ses orbes bleutées

respiration coupée

ma bouche dans sa bouche

ou l'inverse

le doux se dispute le rugueux

le mistral, le halé

ses hanches, ses fesses

son corps soleil

ses hanses braises

ses orbes délicieux

sa bouche, oui, sa bouche délicieuse

ses jambes, soierie damassée à mon cou

comme je les caresse

félin l'autre

ses ongles aux lombaires

chante crache croque jouis cris vis

...ses orbes...

le dur se dispute à l'humide

la grace, la beauté

je ne suis plus

une grille, une ombre me couvrent mon âme vaincu

derriére la peau de mon nombril festoient mille épanouissements 

puits inconnu, eaux que balaye un souffle de vie

c'est comme si avec grace 

elle avait daigné y mettre un bout de son pied nu

une ombre me couvre de la lune, je ne suis même plus une ombre...