Le blog de Julien sur Maîtresse Trinity

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Calumet (Le Chemin)

 

 

Il est long le chemin

Comme marron de boue

Une enfilade sans fin

Suspendu au dessus du grand rien

Il est trou noir

Il est tard, il est faim

Mais le poursuivre

Est question de survie.

 

Elle est au bout du chemin

C’est moi qui l’ai placé là

Au-delà de moi

Pour la trouver

Pour faire la paix

C’est ma seule chance de salut

Elle tient mon monde par son cul.

 

Elle me houspille

La tête mauve dans la terre

Me fouette mes restes bohémiens

Je suis un sac

Je ne vaux rien

Que par sa grâce

Et ce qu’elle m’accable.

 

Et puis… je ne deviens plus moi

Que ma peau plastique fonde

Mon âme Joconde se travertisse

Maîtresse Trinity au parapet

M’immole et m’ensanglante

Immonde juge de paix

Déesse à la plastique confondante.

 

Il est des chemins violets

Comme le dernier à parcourir

Il est des chemins croisés

Où sa peau blanche

Et ses croix rouges

Clouent sur mes os de Navajos tout un empire

Comme vous êtes belle, cruelle

Comme vous êtes belle intrigante

Entre mes restes et moi.

 


 

Maitresse05

elle tient mon monde...

 


Mer 11 mai 2011 2 commentaires

Ce texte est splendide. Vous méritez d'être publié.

Certains textes sur la rousse sont vraiment réussis. Je ne vous dirai pas ce que j'aime moins car l'ensemble est un travail d'artiste !

Bravo ! Bravo !

De Malmaison - le 12/05/2011 à 19h42

Navajo Y(inv.) Navaja...sublime!

Sancho Manchot - le 15/05/2011 à 10h36