Le blog de Julien sur Maîtresse Trinity
Quelques mois et quelques semaines loin de vous
il me faut tout réapprendre
et je plonge dans les méandres de ma vie
et retrouve ma basse condition.
vous aviez réappris
Je me sens fils prodigue
mais comment serais-je accueilli ?
tu eusses senti
Je me traîne
je réfléchis à reculons
je me sens les pieds plats, reformé
le syndrome du crabe.
que vous eussiez réfléchi
Vos yeux me remémorent de leurs éclats
combien vous êtes belle et brillante
et combien je suis crapaud.
que je remémorasse
Une petite voix d’ange me parle
(c’est moi quand il s’agit de convaincre)
« allons Julien tu n’es pas fait pour être soumis
et tu l’as toujours dit et écris
ce n’est pas du ressort de ta nature
toi tu pétilles de joie
tu sautes comme un cabri dans la vie
et tant pis les ronces, les orties
tu en as pris ton parti
Elle, elle ne voit que des gros, des laids, des riches, des vieux et quelques minets à déniaiser… et si peu de gens intelligents comme toi »
Je me ravis d’entendre une telle considération de moi. Et j’ajoute doucereux
« Et d’ailleurs elle n’a jamais voulu de toi ! »
Salaud que je suis !
qu'il ait voulu
Pourtant une autre voix, plus grave me saisit
(la mienne toujours mais qui part de mes couilles)
« regarde-toi bien en face
prend la glace ! prend prétentieux !
Je te foutrai un string et je te positionnerai sur les quais pour te défaire de ton arrogance à coups de pistons des passants en manque. Des vieux, des prolots, des laids, des PD… De ceux qui te fourreront leurs manches pleins de ta merde liquide et du reste de sperme dans ta petite bouche de pimbêche. Tu ferais la fille, petit enculé !
N’as-tu pas de respect pour celle qui mérite tout. Tu voudrais la snober ? Tu en aurais fini de tes ritournelles Roméo mais tu finiras au bout d’un pic. »
Mais je me réponds :
« Mais si ! Je veux toujours finir empaler dans d’horribles douleurs. Avec des serpents pour lit et scorpions dans mon sanctuaire. Je veux qu’elle assiste, qu’elle dirige… qu’elle tremble de partout de me flin… »
« Mais trou du cul, je te parle d’ici et maintenant ! Après t’être miré comme une petite crotte, tu peux jeter un œil à la lumière. Regarde son regard. Regarde ! »
que vous empalassiez
Et là je me réveille, paradoxal.
ayant réveillé