Le blog de Julien sur Maîtresse Trinity
L'aimer
Lady lady Trinity
Le sort pendu à ses clous.
Mais que signifie l'aimer jusqu'à la mort ?
Elle est belle, je l'aime. D'un amour transcendant. Elle porte autour du cou une planche à clou, un crucifix, un parfum à éventer les morts et les faire revenir debout comme au dernier jour, mais bandant ferme ! Je l'aime d'un amour transacendant, retournant à ma position foetale ou de ptit enfant. Non que je la prenne pour ma mére ou autre fantôme de l'imaginaire, mais que sa vue et sa présence me plonge dans la riviére fluide et sans rocher, de l'enfance. Je me sens vulnérable, petit, mais à la fois rassuré même si en totale insécurité.
Je l'aime et pourrais me livrer à elle en oubliant les miens. Mais je ne lui servirai à rien.
J'étudierais le Robert et le Beschrelle pour ne plus faire les fautes qui l'irritent. Je relierais Baudelaire, les poémes de Vigny, de Hugo, de Chateaubriant, de Borges, de Ponge pour m'en imprégner et sortir le jus de mes trippes et les coucher sur du papier vélin. J'apprendrais le déssin pour lui couronner son cul d'une autre "virtuellositée" et sa poitrine superbe et ses yeux de braise et sa chevelure flammes. Mais je ne serais ni Druillet pour le crayon, ni David ou Salomon pour le coeur... Je ne lui servirais à pas grand chose sinon des éclats. Des luciolles n'illuminent pas un ciel noir. Qui sait si, enfermé et terrorisé mon jus n'en serait pas meilleur. Mais je la pressens assez pour savoir que j'aurais peu de chance de la décevoir avant de franchir les grilles, défroqué !
Lady je l'aime dans sa clairvoyance. Je l'aime dans ses doutes translucides sur son feu site. Je l'aime dans la majesté qu'elle se donne et dans tout ce qu'elle mérite. Je l'aime à me courber l'échine chaque matin que déesse fasse.