Le blog de Julien sur Maîtresse Trinity



la noirceur m’abîme

 

cette cave se refroidit

à mesure que la lumière s’estompe

(je la vois filer au travers des barreaux

comme une grille que l’on ferme)

c’est mon espoir qui maigrit

et la peur qui me chope à la gorge.

 

Depuis midi qu’elle m’a enfermé

j’ai vu tout ce qui rampait et qui serrait

tout ce qui grimpait et piquait

 

Le soir venu

les pierres apparentes se glacent

et ce qui pouvait courir dessus

désormais Rythme mon pouls

et excite mon imagination

 

je crains qu’elles me montent encore

 

les piqures, morsures, brûlures me guettent

les Micrococcaceaes

 

le danger me guette

et je rêve d’une allumette

pour l’éloigner

 

le soleil m’a abandonné

le soleil m’a abandonné

le soleil m’a abandonné

le soleil m’a abandonné

le soleil m’a abandonné

le soleil m’a abandonné

le soleil m’a abandonné

 

Maîtresse Trinity

n’est venue

que le lendemain matin me délivrer

en rigolant

de ma grippe naissante

et de ma bite petite, rentrée, comme le froid et la peur m’a fait rentrer tout au-dedans de moi

 

quel ridicule je fus

quelle histoire

de quelques douleurs

intérieurs

 

Maîtresse Trinity

vous me manquiez tant

que votre affliction même me comble un vide

et vous brisez chez moi une absurde suffisance

étant, vous, la seule suffisante.




Sam 31 oct 2009 1 commentaire

Vivre ce de-lice une supplique plus qu'un supplice !

spartacus85 - le 07/08/2010 à 12h52