Le blog de Julien sur Maîtresse Trinity
Il faut encore et toujours ecrire
puisque tu sais ecrire
bientôt, demain, tu pourras plus rien dire
et les mots qui te resteront sont ceux qu'on découvrira
alors ecris, ecris, dis, dis, tant que tu peux
et avant de t'enfoncer vers où je ne sais où
d'où personne n'a jamais parlé
et où tu nous manquerais
alors ecris, écris,
un poéme nouveau
des mots nouveaux.
ça te fera un linceul d'habits neufs
et si t'écris bien, on les croira tissés d'or
et même mort
les mots enrubannés
te donneront un peu de vie
un peu de lumière sous les bandeaux
alors écris, écris, avant de sombrer.
Il le faut
quand t'as fini ton boulot
au lieu de ne rien faire
fais le en écrivant
parle-nous du temps et des élements
de ce qui te fait vivre
de ce en quoi tu crois encore
on te croira vivant encore
je te le dis, alors écris.
Ecris pour ta progéniture
tes inlassables amours
ton absolu
ecris comme tu jouis
écris comme tu t'ennuies
partage tes tranches de vie.
Tu sais pas quand tartampion ou congestion va t'occire
alors...
C'est vrai qu'un lieu qui nous rappelle a minima, entre bien d'autres choses, que "Les droits de l'homme s'effacent devant les droits de l'asticot" (Desproges) semble assez propice
également à ce que ceux d'un poète s'effacent devant le devoir de vers....
Parmi toutes les joies et les plaisirs qu'il y a à vous suivre, cher Julien, on pourrait ajouter en bonus ceux qui proviennent de vous imaginer parfois en ermite reclus, écrivant d'une cabane au fond du jardin de Cubozoa...
...attendant tranquillement d'y être enterré afin de continuer à fleurir outre-tombal dans un lieu a votre mesure.